Editorial J65

 

Mes Amis,

Faudrait-il s’autoflageller ? Pas sûr.

Faut-il se féliciter ? … Moins encore.

Les accidents arrivent… ainsi parce que sous certaines latitudes, des hommes, des femmes, des enfants  souffrent de la faim..  Ils ont entendu dire que plus haut, la vie était bien plus facile alors, ils tentent bien légitimement de fuir des manières de vivre, des régimes, souvent aussi des traditions et une culture qui ne leur laissent que très peu de liberté.

« Plus haut » comme on disait,  plus au nord, il y a les mêmes hommes, les mêmes femmes, les mêmes enfants…  Ceux-là mangent à leur faim, les régimes politiques y sont plus ou moins démocratiques et les traditions et contraintes religieuses se sont adoucies à mesure que les clergés se sont usé les dents à force de promesses non tenues par ailleurs,  d’un au-delà de béatitudes aussi illusoire que le message imposé perdait de fait,  de son essence religieuse (Origine du mot : Relier)

L’homme du XXIème siècle est issu d’un métissage progressif qui a duré des milliers d’années.

Des populations aux histoires et aux coutumes les plus disparates,  issues des coins de la planète les plus éloignés se sont fondues entre elles pour produire ce que nous sommes aujourd’hui.

Si tous ces échanges sont rarement passés dans le calme et la bonne humeur générale,  n’est-ce pas parce que les hommes constitués en sociétés

(Les circonstances m’obligent à dire « en meutes ») supportent aussi mal de partager la pitance qu’ils croient être leur propriété exclusive que de voir une autre meute, jouir d’un avantage pour lequel ils ne leur reconnaissent évidemment aucun droit.

Quoi donc alors ? Quelle serait la solution pour que l’humanité ainsi constituée suivant le principe du «  Moi d’abord » s’ouvre davantage au partage ?

Peut-être pourrait-elle partir d’une constatation bien simple : Il est extrêmement rare de voir un homme regarder mourir son voisin de faim sans partager avec lui pour lui sauver la vie …. Comme il est tout aussi rare de voir des hommes qui se connaissent bien, fussent-ils  totalement différents l’un de l’autre, se vouer mutuellement aux gémonies pour une question de couleur de  peau ou d’origine géographique.

Oui ! Mais où donc, avec qui et dans quels conditions peut-on opérer sur soi-même ce travail qui consiste à réfléchir, à chercher, à comprendre plutôt que de suivre la meute.

Je ne vous ferai pas l’injure de vous donner la réponse mais encore faut-il que nous soyons persévérants quitte à rêver s’il le fallait.

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                                                                           Francis