Editorial J70 – juillet août

… Et puis vint le temps où l’homme, du haut de sa majestueuse complexité, après s’être inventé les dieux dont il avait besoin pour conjurer ses peurs de l’inconnu, préféra prendre le chemin du savoir plutôt que celui de la sagesse, celui des certitudes plutôt que les chemins du doute.
Son cerveau grossissait, il conçut l’intelligence et en fit son apanage.
Progressivement, il se mit à douter du hasard et de la nécessité .
Même les dieux ne lui servaient plus de bouclier, il commençait à découvrir la chimie, la physique : l’essence de la matière et les lois qui régissent les rapports des êtres et des choses entre eux.
Il observa, découpa, disséqua, son désir de percer les mystères de la vie devint une obsession.
Sans doute est-ce ainsi, chemin faisant… qu’arriva le moment où tout ce qui lie et dissocie à la fois, le masculin et le féminin lui apparut clairement.
Il expérimenta ses découvertes : le corps de la femme put devenir un jardin où s’associeraient les ovocytes et autres gamètes récoltées çà et là.

Mon Cher Ami,

Qu’il ne soit pas question dans ces lignes, de dénigrer les découvertes et les réalisations de la science moderne particulièrement en matière génétique ! Elles ont notamment permis à quantité de parents de résoudre des problèmes de fertilité qui les faisaient souffrir
Mais il y a des aspects de l’homme qui semblent avoir été négligés, sans doute est-ce le cloisonnement entre les différents domaines de la recherche qui le veut ainsi.
L’ « avoir plutôt que l’être », « le paraître plutôt que l’authenticité » font aussi partie de notre patrimoine… éthique !?
Il m’est déjà difficile d’accepter l’idée qu’un petit, un enfant, soit commandé comme un objet à une maman dite : porteuse (En réalité, un utérus prêté dans le meilleur des cas, mais parfois loué) .
Il me semble avoir atteint des abysses de l’ « Humanité » lorsque cette… « Marchandise »… est laissée sur place pour avoir été « Ratée »
Mon Ami, au nom de cette laïcité en laquelle nous croyons, pensons si tu le veux bien à cette maman Thaïlandaise et aussi à ces parents acheteurs, manifestement égarés sur je ne sais quel chemin…
Bien à toi.logo 1
Francis