Editorial
Cher Ami,
Où ai-je lu récemment le projet de certaine puissance nucléaire, de « miniaturiser » en quelque sorte, les charges tout aussi nucléaires que les autres, à destination de cibles ennemies.
Ainsi, après que l’ « eau lourde » eut dévoilé ses vertus, que l’on put construire la première arme diabolique et la tester, eu égard à son rayon d’action autant dans le temps que dans l’espace, sur des populations forcément civiles et innocentes ; après que des dégâts immenses bien plus meurtriers encore qu’il n’avait été imaginé, eurent été constatés, une « peur » de la bête s’installa dans l’esprit des responsables militaires. Deux camps en effet, en disposèrent dès le départ suivis de bien d’autres malgré les différents traités de non-prolifération.
Pendant quelques décennies, la crainte de la riposte nous a mis à l’abri. C’était…ce qu’il est convenu d’appeler « la guerre froide » ou plus logiquement « non-déclarée »
Tant que la crainte d’un cataclysme sans précédent était présente là-haut, les petites gens se sentaient plus ou moins en sécurité sous les « arcs-boutants ».
Depuis cette époque, des états de plus en plus nombreux, en quête de puissance, ont ainsi cherché à se doter de la puissance suprême et la mettent au service de toutes sortes de causes quelquefois irrationnelles.
Sans doute la peur revient-elle qui inciterait certains à passer outre la dissuasion en amenuisant la portée et la taille des ogives de telle manières qu’elles puissent opérer à l’intérieur même du bouclier.
Mon ami, toutes ces gesticulations, m’inspirent une question obsédante : Ces… mini-engins-de-mort seraient-ils de nature, plus que leur grands frères, à éviter l’apocalypse grandiose auquel nous étions promis ?
Moins chères et plus maniables, disséminées au travers d’espaces… (et de temps) bien plus grands, n’est-il pas permis de croire que ce serait le contraire ?
Où va cette espèce à laquelle nous appartenons ?
Où en sont nos principes laïques face à une telle absence de conscience aux niveaux les plus hauts ?
Mon ami, dis-le à toutes celles et ceux qui nous entourent et qu’ils le répandent autour d’eux à l’infini. Il est plus que temps de nous mobiliser, de parler, d’échanger, de montrer par nos actions ce que pourrait être une humanité guidée par la solidarité et la tolérance.
A nous d’agir… A nous toutes et tous…d’agir
Quels que soient notre statut social, notre degré d’intelligence ou de culture, notre aisance ou nos difficultés existentielles… ne sommes-nous pas tous… des hommes ?
Encore une fois, merci de l’attention que tu portes à mes propos
Bien à toi
Francis.