Editorial de notre journal n°56

Allez ! Parlons-en !  Puisque c’est dans l’air du temps et qu’il faut absolument commémorer le centenaire du fameux naufrage, évoquons l’épopée du « Titanic ».

Souffrez pourtant mes chers Amis, que je n’entre pas dans l’inventaire des tôles défectueuses, parois… pas si étanches que cela  et autres rivets de qualité douteuse ou en nombre sous-estimé.

Non ! C’est plutôt un petit air de … « Tour de Babel » qui a suscité mon attention et je dois dire que ce qui m’aurait fait sourire le plus,  si l’aventure n’avait pas été aussi dramatique, c’est l’illusion de ces hommes qui croyaient pouvoir défier les forces de la nature en construisant un matériel qu’elles seraient incapables de détruire.

Insubmersible …. Pauvres naïfs ! Bonjour la prétention ! (comme diraient les plus jeunes)

La plupart des épaves qui jonchent toutes les mers du globe errent par quelques centaines de mètres de profondeur (Remettons un peu les grandeurs dans le bon ordre et à leurs justes proportions : le rayon de notre petite terre fait 6.371.000 mètres, 580 fois plus que la fosse marine des Mariannes, la plus profonde connue de nos océanographes)

Nous aurions bien du mal à dresser la liste de toutes les prouesses techniques dont l’homme rêva, puis qu’il imagina, créa et enfin réalisa à sa propre gloire.

Toutes devaient louer la grandeur et la supériorité de son intelligence, toutes devaient servir son confort, son bien-être et confirmer pour sa seule autosuffisance,  son hégémonie sur toute chose, quitte à déranger et même détruire son environnement.

Quel anthropocentrisme suffocant, quelle indigence  mentale !

Je n’évoquerai ici que les quelques raz de marées et tsunamis de ces dernières années qui en toute simplicité, d’un petit revers de lame (si j’ose dire) décimèrent des populations entières  et détruisirent en quelques instants tout ce que les autochtones avaient mis des années à ériger… Y compris des centrales nucléaires si vous voyez où je veux en venir.

Je ne parlerai que de ces quelques tempêtes ou autres cyclones dont le seul souffle balayent régulièrement des villes entières dont certaines ont bien du mal à se remettre des années plus tard. (La musique était si belle à « La nouvelle Orléans)

Je n’évoquerai enfin que ce volcan de taille tout à fait moyenne qui, allez savoir quel caprice il avait à assouvir, se mit à cracher sa hargne clouant d’un seul coup au sol la flotte aérienne la plus sophistiquée de tout un continent. (En cette occurrence, j’aime mieux ne pas penser à la Caldeira de Yellow stone)

Quand, Mes amis, l’homme prendra-t-il enfin la mesure de sa juste place dans notre univers ?

Quand prendra-t-il enfin conscience de l’indispensable solidarité qui devrait l’associer au tout plutôt que de faire cavalier seul ?

Mais que faire lorsque la majorité d’entre nous acceptent de croire que l’homme a été créé par et à l’image d’un dieu tout-puissant et qu’il existe une hiérarchie naturelle qui le place au sommet de tout ?

Pensons-y !

F.Cornet.