Éditorial entre bien et mal

Chère Amie, cher Ami,

Bien sûr, j’y ai pensé !… Comme tout le monde je suppose.

J’y ai même cru souvent… trop souvent … parce que j’ai trop souvent jugé… je m’en confesse à vous… avec des circonstances atténuantes.

Le blanc n’existe que parce que le noir est concevable…

Imaginez en effet que l’on vous demande de définir la lumière alors que  la nuit vous est inconnue.

Physiquement, un tenon lui, ne peut exister par lui-même, il n’est là que parce qu’une mortaise attend de le recevoir, une cavité qui lui correspond au plus juste  … une cavité qui soit exactement son contraire car plus ils s’opposent dans leur manière d’être un tenon pour l’un,  une mortaise pour l’autre… et plus leur assemblage sera efficace, harmonieux et solide

Il en va de même semble-t-il, de tout ce qui est perceptible dans l’univers de l’homme, qu’il soit physique ou spéculatif… il existe un contraire à tout ce qui peut s’imaginer et chacun est voué à n’exister que par l’autre.

Alors, le bien existe… Sûrement !… Puisque le mal existe et que rien ne peut exister sans son contraire.

L’inverse est aussi vrai par ailleurs car comment imaginer le mal s’il ne peut s’opposer au bien.

Si le bien seul existait  nous tomberions dans l’angélisme…. comme nous sombrerions dans le pessimisme le plus complet dans le cas inverse.

Il nous faut donc bien considérer aussi que si l’on ne peut appartenir de manière définitive à l’un ou à l’autre, c’est qu’il existe entre les deux, une infinité de combinaisons dans lesquelles les nuances ont toute leur utilité et qui nous permettent de vivre comme des êtres normaux.

« Tout n’est pas blanc et tout n’est pas noir » entend-t-on souvent.

En effet, ce qui semble bien assimilé par la majorité, c’est que l’homme ne peut être tout à fait bon ni tout à fait mauvais.

Pourtant, au cours de notre courte vie, combien de fois n’avons-nous pas entendu parler de « axe du mal » de « bons et mauvais », de « bénéfique…ou maléfique » ?

Nos jugements sont… au minimum… inspirés par ce qui nous a construit : notre culture, notre milieu et sans doute un peu notre sensibilité.

L’essentiel pour trouver une harmonie paraît donc d’être attentifs et intransigeants envers ces pratiques si confortables inscrites en chacun d’entre nous,  de prononcer des jugements à l’emporte-pièce, en faveur de ce en quoi nous nous reconnaissons le mieux.

L’objectivité est aussi l’une des composantes d’une bonne pratique de la laïcité.

Merci à vous chères Amies et Amis, de m’avoir suivi.                                                                Francis.