Edito J83

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Cher Ami,

 

Depuis le moment où j’ai quitté la vie active  – Cela fait aujourd’hui plus de dix ans – j’ai pris l’habitude, comme bien des gens de mon âge, d’aller prendre mon petit café du matin dans l’une ou l’autre brasserie.

Différents quotidiens traînant souvent sur le coin du bar, ces endroits ont pour particularité que l’on peut y entendre les commentaires les plus divers sur tous les sujets du jour : politiques, religieux, sportifs, sociaux ou financiers (j’en passe) … et cela de la part de gens de tous milieux et de tous niveaux. (En effet, contrairement à ce que d’aucun pourrait imaginer, ces petits coins où éclosent souvent l’amitié et le contact social  ne sont pas nécessairement l’apanage des « Petites gens » ainsi nommés pour des raisons très éloignées de leur taille en centimètres)

En ces lieux privilégiés donc, une constatation a attiré mon attention et suscité de ma part un intérêt croissant de semaines en semaines : Chacune, chacun… intéressés par « la vie de la cité » qu’ils commentent abondamment, ont un avis parfois partagé avec d’autres mais sur lequel en aucun cas, ils ne sont prêts à revenir.

Evoquant le principe qui veut que « tout ce qui est en-haut est pareil à tout ce qui est en-bas, je regarde et j’écoute.

A quelque niveau social, politique ou religieux que l’on se trouve rien ne change. Chacun a tendance à se persuader que sa vérité est la seule qui mérite d’être prise en compte.

Chez nous comme… et plus encore qu’ailleurs, il me paraît alors essentiel de conserver le principe de la remise en question pour éviter de glisser vers un radicalisme dévastateur que par ailleurs nous fustigeons.

Bien à toi mon Ami

                                                                           Francis